Affirmant leur interdépendance avec leur environnement, ces sculptures, qu’elles soient de bronze ou de hêtre, mettent en valeur le fond sur lequel elles se détachent. Dans ce but l’artiste fond les corps et les visages dans les entrelacs qui les entourent. Par les espaces et les vides qui dévoilent leur arrière-plan, les corps évoluent et semblent hésiter entre se dissoudre dans l’espace ou se remplir de matière. Dans leur équilibre instable, ils sont encore là, juste pour nous dire : nous ne sommes finalement qu’imaginaires, imaginaires parce que nous avons laissé planer un doute, ne sachant si nous étions herbes ou viscères, végétal ou organique, corps anthropomorphes englués dans un réseau de matière qui ne fait aucune différence entre intérieur et extérieur, entre Soi et l’Autre.
Célestin Pierret est un poète-menuisier : il fabrique des portes par lesquelles s’élancent des héros de tragédies hésitant entre l’imaginaire et le réel.Texte / George Fontaine
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